Les dirigeants de la CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats d’Afrique de l’Ouest (CĂ©dĂ©ao) ont annoncĂ© ce jeudi l’envoi immĂ©diat d’une dĂ©lĂ©gation de haut niveau Ă Bamako pour le retour de l’ordre constitutionnel, ainsi que toute une sĂ©rie de mesures.
La CĂ©dĂ©ao demande la libĂ©ration immĂ©diate d’Ibrahim Boubacar KeĂŻta et des officiels, et surtout le rĂ©tablissement du chef de l’Ătat dans ses fonctions. En parallĂšle l’organisation dĂ©nie toute forme de lĂ©gitimitĂ© au CNSP, et demande des sanctions Ă l’encontre des pustchistes et de leurs collaborateurs.
« Le temps des coups d’Ătat est rĂ©volu » rappelle la CĂ©dĂ©ao et c’est le message qu’elle entend faire passer Ă la junte. Le Mali est Ă©galement suspendu de tous les organes de dĂ©cision de la CĂ©dĂ©ao avec effet immĂ©diat.
Les frontiĂšres terrestres et aĂ©riennes sont fermĂ©es avec les pays de la CĂ©dĂ©ao. Tous les flux et transactions Ă©conomiques sont aussi stoppĂ©s, Ă l’exception des mĂ©dicaments, du carburant et de l’electricitĂ©.
L’objectif affichĂ© de la CĂ©dĂ©ao est le retour « dans les plus brefs dĂ©lais, au calme et Ă une situation institutionnelle normale ».
L’ancien prĂ©sident nigĂ©rian Goodluck Jonathan est disponible pour continuer sa mission « de rapprochement de toutes les positions » assure l’organisation
qui annonce aussi la « montée en puissance de la force en attente de la Cédéao ».
Ă noter que cette visio-confĂ©rence de la CĂ©dĂ©ao s’est poursuivie aprĂšs l’annonce de ces dĂ©cisions, mais sous format Ă©largi Ă l’Union africaine avec la participation de son prĂ©sident sud-africain, Cyril Ramaphosa.
RFI